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Арсен Люпен против Херлока Шолмса

Книга для чтения на французском языке
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Артикул: 817961.02.99
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Рассказы об Арсене Люпене Морис Леблан начал писать и публиковать в ответ на очень популярные среди читателей истории о сыщике Шерлоке Холмсе. Созданный Лебланом джентльмен-грабитель Люпен воплотил в себе все, что можно ожидать от французского аристократа: остроумный, обаятельный, блестящий, хитрый… и, возможно, величайший вор в мире. Публикации о нем имели неожиданный успех, а Леблана ждали слава и признание. Роман представляет противоборство двух легенд — Люпена и Шерлока Холмса. Учитывая неспособность полицейского инспектора Ганимара раскрыть дело о голубом бриллианте, английский детектив должен поймать неуловимого Люпена и разгадать тайну блондинки, сообщницы джентельмена-грабителя. Кто выйдет победителем в поединке? Эта книга перенесет вас в мир интриг и загадок! Сможете ли вы угнаться за величайшим взломщиком в литературе?
Леблан, М. Арсен Люпен против Херлока Шолмса : книга для чтения на французском языке : художественная литература / М. Леблан. - Санкт-Петербург : КАРО, 2022. - 288 с. - (Roman policier). - ISBN 978-5-9925-1599-2. - Текст : электронный. - URL: https://znanium.ru/catalog/product/2136059 (дата обращения: 02.05.2024). – Режим доступа: по подписке.
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Maurice LEBLANC


ARStNELUPIN
CONTRE
HERLOCK SHOLMES


ROMAN POLICIER

КАР О
Санкт-Петербург

УДК 372.8 : 821.133.1.0
ББК 81.2 Фр-93
     Л33



     Леблан, Морис.
Л33 Арсен Люпен против Херлока Шолмса : книга для чтения на французском языке / М. Леблан. — Санкт-Петербург : КАРО, 2022. — 288 с. — (Roman policier).
     ISBN 978-5-9925-1599-2.
         Рассказы об Арсене Люпене Морис Леблан начал писать и публиковать в ответ на очень популярные среди читателей истории о сыщике Шерлоке Холмсе. Созданный Лебланом джентльмен-грабитель Люпен воплотил в себе все, что можно ожидать от французского аристократа: остроумный, обаятельный, блестящий, хитрый... и, возможно, величайший вор в мире. Публикации о нем имели неожиданный успех, а Леблана ждали слава и признание.
         Роман представляет противоборство двух легенд — Люпена и Шерлока Холмса. Учитывая неспособность полицейского инспектора Ганимара раскрыть дело о голубом бриллианте, английский детектив должен поймать неуловимого Люпена и разгадать тайну блондинки, сообщницы джентельмена-грабителя.
         Кто выйдет победителем в поединке? Эта книга перенесет вас в мир интриг и загадок! Сможете ли вы угнаться за величайшим взломщиком в литературе?


УДК 372.8 : 821.133.1.0
ББК 81.2 Фр-93




ISBN 978-5-9925-1599-2

                             © КАРО, 2022
                             Все права защищены

                Premier episode




La dame blonde


            CHAPITRE 1


Le питёго 514 — serie 23

    Le 8 decembre de l’an dernier, M. Gerbois, professeur de mathematiques au lycee de Versailles, denicha, dans le fouillis d’un marchand de bric-a-brac, un petit secretaire en acajou qui lui plut par la multiplicite de ses tiroirs.
    « Voila bien ce qu’il me faut pour l’anniversaire de Suzanne, pensa-t-il. »
    Et comme il s’ingeniait, dans la mesure de ses modestes ressources, a faire plaisir a sa fille, il debattit le prix et versa la somme de soixante-cinq francs.
    Au moment ou il donnait son adresse, un jeune homme, de tournure elegante, et qui furetait deja de droite et de gauche, aperqut le meuble et demanda :
    — Combien ?
    — Il est vendu, repliqua le marchand.
    — Ah !... A Monsieur, peut-etre ?
    M. Gerbois salua et, d’autant plus heureux d’avoir ce meuble qu’un de ses semblables le convoitait, il se retira.
    Mais il n’avait pas fait dix pas dans la rue qu’il fut rejoint par le jeune homme, qui, le chapeau a la main et d’un ton de parfaite courtoisie, lui dit :


5

    — Je vous demande infiniment pardon, Monsieur... Je vais vous poser une question indiscrete. Cherchiez-vous ce secretaire plus specialement qu’autre chose ?
    — Non. Je cherchais une balance d’occasion pour certaines experiences de physique.
    — Par consequent, vous n’y tenez pas beaucoup ?
    — J’y tiens, voila tout.
    — Parce qu’il est ancien, peut-etre ?
    — Parce qu’il est commode.
    — En ce cas vous consentiriez a l’echanger contre un secretaire aussi commode, mais en meilleur etat ?
    — Celui-ci est en bon etat, et l’echange me parait inutile.
    — Cependant.
    M. Gerbois est un homme facilement irritable et de caractere ombrageux. Il repondit sechement :
    — Je vous en prie, Monsieur, n’insistez pas.
    L’inconnu se planta devant lui.
    — J’ignore le prix que vous l’avez paye, Monsieur. Je vous en offre le double.
    — Non.
    — Le triple ?
    — Oh restons-en la, s’ecria le professeur, impatiente, ce qui m’appartient n’est pas a vendre.
    Le jeune homme le regarda fixement, d’un air que M. Gerbois ne devait pas oublier, puis, sans mot dire, tourna sur ses talons et s’eloigna.
    Une heure apres on apportait le meuble dans la maisonnette que le professeur occupait sur la route de Viroflay. Il appela sa fille.

6

    — Voici pour toi, Suzanne, si toutefois il te convient.
    Suzanne etait une jolie creature, expansive et heureuse. Elle se jeta au cou de son pere et 1’embrassa avec autant de joie que s’il lui avait offert un cadeau royal.
    Le soir meme, l’ayant place dans sa chambre avec l’aide d’Hortense, la bonne, elle nettoya les tiroirs et rangea soigneusement ses papiers, ses boites a lettres, sa correspondance, ses collections de cartes postales, et quelques souvenirs furtifs qu’elle conservait en l’honneur de son cousin Philippe.
    Le lendemain, a sept heures et demie, M. Gerbois se rendit au lycee. A dix heures, Suzanne, suivant une habitude quotidienne, l’attendait a la sortie, et c’etait un grand plaisir pour lui que d’aviser, sur le trottoir oppose a la grille, sa silhouette gracieuse et son sourire d’enfant.
    Ils s’en revinrent ensemble.
    — Et ton secretaire ?
    — Une pure merveille ! Hortense et moi, nous avons fait les cuivres. On dirait de l’or.
    — Ainsi tu es contente ?
    — Si je suis contente ! C’est-a-dire que je ne sais pas comment j’ai pu m’en passer jusqu’ici.
    Ils traverserent le jardin qui precede la maison. M. Gerbois proposa :
    — Nous pourrions aller le voir avant le dejeuner ?
    — Oh ! oui, c’est une bonne idee.
    Elle monta la premiere, mais, arrivee au seuil de sa chambre, elle poussa un cri d’effarement.

7

    — Qu’y a-t-il donc ? balbutia M. Gerbois.
    A son tour il entra dans la chambre. Le secretaire n’y etait plus.
    Ce qui etonna le juge d’instruction, c’est l’admirable simplicite des moyens employes. En l’absence de Suzanne, et tandis que la bonne faisait son marche, un commissionnaire muni de sa plaque — des voisins la virent — avait arrete sa charrette devant le jardin et sonne par deux fois. Les voisins, ignorant que la bonne etait dehors, n’eurent aucun soupfon, de sorte que l’individu effectua sa besogne dans la plus absolue quietude.
    A remarquer ceci : aucune armoire ne fut fracturee, aucune pendule derangee. Bien plus, le porte-monnaie de Suzanne, qu’elle avait laisse sur le marbre du secretaire, se retrouva sur la table voisine avec les pieces d’or qu’il contenait. Le mobile du vol etait donc nettement determine, ce qui rendait le vol d’autant plus inexplicable, car, enfin, pourquoi courir tant de risques pour un butin si minime ?
    Le seul indice que put fournir le professeur fut l’incident de la veille.
    — Tout de suite ce jeune homme a marque, de mon refus, une vive contrariete, et j’ai eu l’impression tres nette qu’il me quittait sur une menace.
    C’etait bien vague. On interrogea le marchand. Il ne connaissait ni l’un ni l’autre de ces deux messieurs. Quant a l’objet, il l’avait achete quarante francs a Chevreuse, dans une vente apres deces, et croyait bien l’avoir revendu a sa juste valeur. L’enquete poursuivie n’apprit rien de plus.

8

    Mais M. Gerbois resta persuade qu’il avait subi un dommage enorme. Une fortune devait etre dissimulee dans le double-fond d’un tiroir, et c’etait la raison pour laquelle le jeune homme, connaissant la cachette, avait agi avec une telle decision.
    — Mon pauvre pere, qu’aurions-nous fait de cette fortune ? repetait Suzanne.
    — Comment ! Mais avec une pareille dot, tu pouvais pretendre aux plus hauts partis.
    Suzanne, qui bornait ses pretentions a son cousin Philippe, lequel etait un parti pitoyable, soupirait amere-ment. Et dans la petite maison de Versailles, la vie continua, moins gaie, moins insouciante, assombrie de regrets et de deceptions.
    Deux mois se passerent. Et soudain, coup sur coup, les evenements les plus graves, une suite imprevue d’heureuses chances et de catastrophes ! ...
    Le 1er fevrier, a cinq heures et demie, M. Gerbois, qui venait de rentrer, un journal du soir a la main, s’assit, mit ses lunettes et comment de lire. La politique ne l’interessant pas, il tourna la page. Aussitot un article attira son attention, intitule :
    « Troisieme tirage de la loterie des Associations de la Presse.
    « Le numero 514 — serie 23, gagne un million. »
    Le journal lui glissa des doigts. Les murs vacillerent devant ses yeux, et son creur cessa de battre. Le numero 514 — serie 23, c’etait son numero !

9

    Il l’avait achete par hasard, pour rendre service a 1’un de ses amis, car il ne croyait guere aux faveurs du destin, et voila qu’il gagnait !
    Vite, il tira son calepin. Le numero 514 — serie 23 etait bien inscrit, pour memoire, sur la page de garde. Mais le billet ?
    Il bondit vers son cabinet de travail pour y chercher la boite d’enveloppes parmi lesquelles il avait glisse le precieux billet, et des l’entree il s’arreta net, chancelant de nouveau et le creur contracte, la boite d’enveloppes ne se trouvait pas la, et, chose terrifiante, il se rendait subitement compte qu’il y avait des semaines qu’elle n’etait pas la ! Depuis des semaines, il ne l’apercevait plus devant lui aux heures ou il corrigeait les devoirs de ses eleves !
    Un bruit de pas sur le gravier du jardin... Il appela :
    — Suzanne ! Suzanne !
    Elle arrivait de course. Elle monta precipitamment. Il begaya d’une voix etranglee :
    — Suzanne. la boite. la boite d’enveloppes ?.
    — Laquelle ?
    — Celle du Louvre. que j’avais rapportee un jeudi. et qui etait au bout de cette table.
    — Mais rappelle-toi, pere. c’est ensemble que nous l’avons rangee.
    — Quand ?
    — Le soir. tu sais. la veille du jour.
    — Mais ou ?. reponds. tu me fais mourir.
    — Ou ? . dans le secretaire.

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