Книжная полка Сохранить
Размер шрифта:
А
А
А
|  Шрифт:
Arial
Times
|  Интервал:
Стандартный
Средний
Большой
|  Цвет сайта:
Ц
Ц
Ц
Ц
Ц

Красное и черное. Хроника XIX века

Покупка
Артикул: 721130.01.99
Доступ онлайн
350 ₽
В корзину
Предлагаем вниманию читателей роман великого французского романиста Стендаля «Красное и черное». Текст приводится в сокращении, снабжен комментариями и словарем. Для студентов языковых вузов и всех любителей французской литературы.
Стендаль. Красное и черное. Хроника XIX века : книга для чтения на французском языке : художественная литература / Стендаль. — Санкт-Петербург : КАРО, 2016. - 480 с. - (Litterature classique). - ISBN 978-5-9925-1085-0. - Текст : электронный. - URL: https://znanium.com/catalog/product/1048607 (дата обращения: 20.04.2024). – Режим доступа: по подписке.
Фрагмент текстового слоя документа размещен для индексирующих роботов. Для полноценной работы с документом, пожалуйста, перейдите в ридер.
УДК 
372.8
ББК 
81.2 Фр-93
 
С79

ISBN 978-5-9925-1085-0

Стендаль.
С79 
Красное и черное. Хроника XIX века : книга 
для чтения на французском языке. — СанктПетер бург : КАРО, 2016. — 480 с. — (Littérature 
classique).
ISBN 978-5-9925-1085-0.
Предлагаем вниманию читателей роман великого французского романиста Стендаля «Красное и черное». Текст приводится в сокращении, снабжен комментариями и словарем.
Для студентов языковых вузов и всех любителей французской литературы.
УДК 372.8
ББК 81.2 Фр-93

© КАРО, 2016

Стендаль

LE ROUGE ET LE NOIR
Chronique du XIXe siècle

КРАСНОЕ И ЧЕРНОЕ

Подготовка текста, комментарии и словарь Н. Л. Корчановой

Ответственный редактор О. П. Панайотти
Технический редактор Я. В. Попова
Корректоры Н. Л. Корчанова, О. П. Панайотти
Иллюстрация на обложке Е. Э. Черкасовой

WWW.KARO.SPB.RU

Гигиенический сертификат
№ 78.01.07.953.П.324 от 10.02.2012

Подписано в печать 18.01.2016. Формат 70 х 100 1/32 . Бумага газетная. 
Печать офсетная. Усл. печ. л. 19,35. Тираж 2000 экз. Заказ № 01.02

Отпечатано в типографии «КАРО»

Оптовая торговля:

 в СанктПетербурге: ул. Бронницкая, 44. тел./факс: (812) 5759439, 3208479
еmail: karopiter@mail.ru, karo@peterstar.ru

 
в Москве: ул. Стахановская, д. 24. тел./факс: (499) 1715322, 1740964
Почтовый адрес: 111538, г. Москва, а/я 7,
еmail: moscow@karo.net.ru, karo.moscow@gmail.com

VOLUME PREMIER

La vérité, l’âpre vérité
Danton1

1 Danton Georges Jacques (1759–1794) — Жорж Жак Дантон, французский революционер, один из отцов-основателей Первой французской 
республики, министр юстиции времен Французской революции, первый 
председатель Комитета общественного спасения

Chapitre premier

Une petite ville

Put thousands together
Less bad, but the cage less gay.1

Hobbes2

 a petite ville de Verrières peut passer pour l’une 
des plus jolies de la Franche-Comté3. Ses maisons 
blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges 
s’étendent sur la pente d’une colline, dont des touff es de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. 
Le Doubs4 coule à quelques centaines de pieds au-dessous de 
ses fortiications bâties jadis par les Espagnols, et maintenant 
ruinées.
Un torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs et donne le mouvement 
à un grand nombre de scies à bois; c’est une industrie fort 
simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie 
des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C’est 
à la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse5, que l’on 

1 Put thousands together less bad, but the cage less gay. — (англ.) Соберите вместе тысячи людей — оно как будто не плохо. Но в клетке им будет не весело.
2 Hobbes (1588–1672) — Гоббс Томас, английский философ-материалист, один из основателей теории общественного договора и теории 
государственного суверенитета
3 la Franche-Comté — Франш-Конте, область на востоке Франции
4 Le Doubs — Ду, река на юго-востоке Франции и на западе Швейцарии, приток Соны
5 Mulhouse — Мюлуз (нем. Мюльхаузен), город в Эльзасе, центр 
хлопчатобумажной промышленности, там же расположены суконные и 
полотняные фабрики

Volume premier. Chapitre premier
6

doit l’aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon a fait 
rebâtir les façades de presque toutes les maisons de Verrières.
À peine entre-t-on dans la ville que l’on est étourdi par le 
fracas d’une machine bruyante et terrible en apparence. Vingt 
marteaux pesants, et retombant avec un bruit qui fait trembler le pavé, sont élevés par une roue que l’eau du torrent 
fait mouvoir. Ce sont de jeunes illes fraîches et jolies qui présentent aux coups de ces marteaux énormes les petits morceaux de fer qui sont rapidement transformés en clous. Ce 
travail est un de ceux qui étonnent le plus le voyageur qui pénètre pour la première fois dans les montagnes qui séparent 
la France de l’Helvétie1 . Si, en entrant à Verrières, le voyageur 
demande à qui appartient cette belle fabrique de clous qui assourdit les gens qui montent la grande rue, on lui répond avec 
un accent traînard: Eh! elle est à M. le maire.
Pour peu que le voyageur s’arrête quelques instants dans 
cette grande rue de Verrières, qui va en montant depuis la 
rive du Doubs jusque vers le sommet de la colline, il y a cent 
à parier contre un qu’il verra paraître un grand homme à l’air 
aff airé et important.
Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris. Il est 
chevalier de plusieurs ordres, il a un grand front, un nez aquilin, et au total sa igure ne manque pas d’une certaine régularité: on trouve même, au premier aspect qu’elle réunit à la 
dignité du maire de village cette sorte d’agrément qui peut 
encore se rencontrer avec quarante-huit ou cinquante ans. 
Mais bientôt le voyageur parisien est choqué d’un certain 
air de contentement de soi et de sufisance mêlé à je ne sais 
quoi de borné et de peu inventif. On sent enin que le talent 
de cet homme-là se borne à se faire payer bien exactement 
ce qu’on lui doit, et à payer lui-même le plus tard possible 
quand il doit.

1 l’Helvétie — Гельвеция, одно из названий Швейцарии

Une petite ville

Tel est le maire de Verrières, M. de Rênal. Après avoir traversé la rue d’un pas grave, il entre à la mairie et disparaît aux 
yeux du voyageur. Mais, cent pas plus haut, si celui-ci continue sa promenade, il aperçoit une maison d’assez belle apparence, et à travers une grille de fer attenante à la maison, des 
jardins magniiques.
On lui apprend que cette maison appartient à M. de Rênal. Les jardins de M. de Rênal, remplis de murs, sont encore 
admirés parce qu’il a acheté au poids de l’or1 certains petits 
morceaux de terrain qu’ils occupent. Par exemple, cette scie 
à bois, dont la position singulière sur la rive du Doubs vous 
a frappé en entrant à Verrières, et où vous avez remarqué le 
nom de SOREL, écrit en caractères gigantesques sur une planche qui domine le toit, elle occupait, il y a six ans, l’espace sur 
lequel on élève en ce moment le mur de la quatrième terrasse des jardins de M. de Rênal.
Malgré sa ierté, M. le maire a dû faire bien des démarches 
auprès du vieux Sorel, paysan dur et entêté; il a dû lui compter de beaux louis d’or pour obtenir qu’il transportât son usine ailleurs. Quant au ruisseau public qui faisait aller la scie, 
M. de Rênal, au moyen du crédit dont il jouit à Paris, a obtenu 
qu’il fût détourné. 
Il est vrai que cet arrangement a été critiqué par les bonnes têtes de l’endroit. Une fois, c’était un jour de dimanche, il 
y a quatre ans de cela, M. de Rênal, revenant de l’église en costume de maire, vit de loin le vieux Sorel, entouré de ses trois 
ils, sourire en le regardant. Ce sourire a porté un jour fatal 
dans l’âme de M. le maire, il pense depuis lors qu’il eût pu obtenir l’échange à meilleur marché.
Pour arriver à la considération publique à Verrières, l’essentiel est de ne pas adopter, tout en bâtissant beaucoup de 

1 au poids de l’or — на вес золота

Volume premier. Chapitre premier
8

murs, quelque plan apporté d’Italie par ces maçons, qui, au 
printemps, traversent les gorges du Jura1 pour gagner Paris. Une telle innovation vaudrait à l’imprudent bâtisseur une 
éternelle réputation de mauvaise tête, et il serait à jamais perdu auprès des gens sages et modérés qui distribuent la considération en Franche-Comté.

1 les gorges du Jura — ущелья Юрских гор

Chapitre II

Un maire

L’importance! Monsieur, n’est-ce rien? 
Le respect des sots, l’ébahissement des enfants, l’envie des riches, le mépris du sage.

Barnave1

eureusement pour la réputation de M. de Rênal 
comme administrateur, un immense mur de soutènement était nécessaire à la promenade publique 
qui longe la colline à une centaine de pieds au-dessus du 
cours du Doubs. Elle doit à cette admirable position une des 
vues les plus pittoresques de France. Mais, à chaque printemps, les eaux de pluie sillonnaient la promenade, y creusaient des ravins et le rendaient impraticable. Cet inconvénient senti par tous, mit M. de Rênal dans l’heureuse 
nécessité d’immortaliser son administration par un mur 
de vingt pieds de hauteur et de trente ou quarante toises de 
long.
Le parapet de ce mur, pour lequel M. de Rênal a dû faire trois voyages à Paris, car l’avant-dernier ministre de l’Intérieur s’était déclaré l’ennemi mortel de la promenade de 
Verrières, le parapet de ce mur s’élève maintenant de quatre 
pieds au-dessus du sol. 
Le soleil est fort chaud dans les montagnes; lorsqu’il 
brille d’aplomb, la rêverie du voyageur est abritée sur cette 

1 Barnave Antoine Pierre Joseph Marie (1761–1793) — Антуан Пьер 
Жозеф Мари Барнав, французский политический деятель эпохи Великой французской революции, сторонник конституционной монархии, 
депутат Национального собрания в 1789–1791 гг.; казнен на гильотине 
по приговору революционного трибунала

Volume premier. Chapitre II
10

terrasse par de magniiques platanes. Leur croissance rapide 
et leur belle verdure tirant sur le bleu, ils la doivent à la terre 
rapportée, que M. le maire a fait placer derrière son immense mur de soutènement, car, malgré l’opposition du conseil 
municipal, il a élargi la promenade (le nom oficiel COURS DE 
LA FIDÉLITÉ) .
M. le vicaire Maslon, jeune ecclésiastique, fut envoyé de 
Besançon, il y a quelques années pour surveiller l’abbé Chélan et quelques curés des environs. Un vieux chirurgien-major de l’armée d’Italie, retiré à Verrières, et qui de son vivant 
était à la fois, suivant M. le maire, jacobin et bonapartiste, osa 
bien un jour se plaindre à lui de la mutilation périodique de 
ces beaux arbres.
— J’aime l’ombre, répondit M. de Rênal avec la nuance de 
hauteur convenable quand on parle à un chirurgien, membre 
de la Légion d’honneur, j’aime l’ombre, je fais tailler mes arbres pour donner de l’ombre.
C’était par un beau jour d’automne que M. de Rênal se 
promenait sur le Cours de la Fidélité, donnant le bras à sa 
femme. Tout en écoutant son mari qui parlait d’un air grave, l’œil de Mme de Rênal suivait avec inquiétude les mouvements de trois petits garçons. L’aîné, qui pouvait avoir onze 
ans, s’approchait trop souvent du parapet et faisait mine d’y 
monter1. Une voix douce prononçait alors le nom d’Adolphe, 
et l’enfant renonçait à son projet ambitieux. Mme de Rênal 
paraissait une femme de trente ans, mais encore assez jolie.
— Il pourrait bien s’en repentir, ce beau monsieur de Paris, disait M. de Rênal d’un air off ensé, et la joue plus pâle encore qu’a l’ordinaire. Ce beau monsieur de Paris, si odieux 
au maire de Verrières, n’était autre que M. Appert, qui, deux 
jours auparavant, avait trouvé le moyen de s’introduire, non 
seulement dans la prison et le dépôt de mendicité de Verriè
1 faisait mine d’y monter — собирался на него залезть

Доступ онлайн
350 ₽
В корзину